Monsieur le député, j'ignore si je pourrai atténuer votre déception, mais je vais au moins tenter d'apaiser l'angoisse que vous avez exprimée. Ni dans le projet de loi de finances rectificative ni dans le projet de loi de finances initiale pour 2013, il n'est question d'augmenter la CSG. (Exclamations sur les bancs des groupes UMP et UDI.) A ce jour, les seuls qui aient augmenté la CSG, ce sont vous et vos amis (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC, écologiste et RRDP et sur quelques bancs du groupe GDR.) Ainsi, cette année, les salariés du secteur privé paieront près de 600 millions d'euros supplémentaires au titre d'une augmentation de la CSG que l'ancienne majorité a votée, il y a quelques mois à peine, à la demande de Mme Pecresse. (Mêmes mouvements.)
J'espère que ce rappel, à défaut d'être doux à vos oreilles, apaisera votre angoisse. Cette année, je le répète, la seule augmentation de la CSG que les Français auront à supporter sera celle que l'ancienne majorité a votée.
Par ailleurs, je veux vous apporter une bonne nouvelle – en tout cas, j'espère que vous la prendrez comme telle. L'ancienne majorité, à la demande du Gouvernement, avait décidé, cette année, d'augmenter la taxe sur la valeur ajoutée, prélevant ainsi sur les consommateurs près de 12 milliards d'euros. Eh bien, dans le projet de loi de finances rectificative qu'avec Pierre Moscovici, nous allons vous soumettre la semaine prochaine, il est prévu de revenir, si vous l'acceptez, sur cette augmentation de la TVA, c'est-à-dire de rendre aux consommateurs les 12 milliards d'euros que vous proposiez de prélever. (« Non ! » sur les bancs du groupe UMP. – Applaudissements sur les bancs des groupes SRC, écologiste et RRDP et sur quelques bancs du groupe GDR.)
Puisque j'ai calmé votre angoisse et vous ai rassuré sur le sort du pouvoir d'achat de nos concitoyens, j'espère que, la semaine prochaine, nous pourrons débattre paisiblement du projet de loi de finances rectificative. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et RRDP et sur quelques bancs du groupe écologiste.)