Monsieur le président, mes chers collègues, ma question s'adresse à M. le ministre des outre-mer.
Les outre-mer ont plébiscité le programme présidentiel porté par François Hollande et ont logiquement confirmé leur choix lors des élections législatives, en donnant vingt députés sur vingt-sept à la majorité présidentielle. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC, écologiste, GDR et RRDP.) La réalisation des trente engagements précis pris par le Président de la République pour les outre-mer est donc particulièrement attendue.
Après dix années d'abandon, les outre-mer connaissent une situation dramatique, avec un taux de chômage qui a grimpé de 37 % depuis 2002, et de 49 % pour les jeunes de moins de 25 ans. Chez moi, à la Réunion, 60 % des jeunes de moins de 25 ans sont au chômage – alors que 8 000 d'entre eux possèdent un diplôme supérieur. L'école, qui a souffert de faire l'objet d'une approche exclusivement budgétaire lors de ces cinq dernières années, se trouve livrée à elle-même. Enfin, les crises sociales à répétition contre la vie chère se sont traduites par 44 jours de grève en Guadeloupe, en Martinique et en Guyane en 2009, puis à Mayotte en 2011 et à la Réunion début 2012.
La seule réponse du précédent gouvernement a été d'agir dans l'urgence et dans la précipitation, en faisant un chèque de 176 millions d'euros aux compagnies pétrolières pour compenser leur manque à gagner quand il imposait des gels de prix, ou encore en octroyant des bons de réduction. Sur ce sujet tellement important pour nos familles, nous ne pouvons pas attendre que d'autres crises surviennent.
Si une action structurelle est nécessaire pour casser les monopoles, nous attendons aussi, sur le terrain, des actions immédiates et volontaristes. Le Premier ministre, dans son discours de politique générale, a mis l'accent sur ses priorités pour les outre-mer. Monsieur le ministre, pouvez-vous nous détailler votre feuille de route en la matière ?