Effectivement, dans un grand nombre de nos départements, l'aménagement d'aires d'accueil de gens du voyage est le problème majeur. Les élus locaux sont confrontés à une population qui est vent debout contre l'aménagement de ces aires d'accueil car chacun sait que, lorsqu'elles sont créées, elles sont très souvent vandalisées, et qu'elles représentent des budgets considérables. Il faut en effet en assurer la rénovation et souvent les gardienner, gardiennage qui ne va d'ailleurs pas sans quelques situations très ambiguës ; il faut aussi payer de lourdes factures d'eau et d'électricité. Surtout, et c'est le plus important, la présence de ces populations, difficiles, parfois très difficiles, à intégrer, qui refusent l'intégration, pose des problèmes humains, des problèmes sociaux, parfois des problèmes de sécurité souvent insurmontables. Un signe d'encouragement, d'aide, de compréhension à l'égard des élus locaux serait particulièrement judicieux, sous la forme d'une intégration de ces aires au décompte des logements à caractère locatif social dans leur commune.
Je vous prie donc, madame la ministre, de bien vouloir considérer cette problématique, de sortir du dogmatisme d'un texte qui ne concernerait que le logement locatif aidé, de voir que la société française est confrontée à une multitude de problèmes. Considérez que gouverner c'est prendre ensemble tous ces problèmes pour essayer de leur apporter ici ou là, et en même temps, des solutions qui contribuent à ce qu'on appelle l'intérêt général.