En Seine-et-Marne, il n'y a aucune demande de délégation de la part des 514 communes que compte le département. Les EPCI ont du mal à se mettre en place, comme dans toute l'Ile-de-France. Pourtant, le département occupe 49 % de la surface de la région, et c'est là qu'il y a le plus de terrains à bâtir. Mais les élus, quels qu'ils soient, ne sont pas très enclins à construire.
Le département intervient très peu dans le domaine du logement. Il dispose seulement d'un office public HLM, assez autonome vis-à-vis du conseil général et qui connaît des difficultés financières. En outre, il fait surtout de la réhabilitation. Sans l'État, il n'y aurait aucune possibilité d'atteindre les objectifs de construction qui sont de toute façon hors de portée. La plupart des élus que je rencontre se réjouissent de vivre dans de petits villages, puisqu'il n'y a pas de grande ville dans mon département, hormis Melun et Chelles, où on trouve beaucoup de grands ensembles et de quartiers difficiles. Il faudra exercer des pressions très fortes pour que la loi Duflot 1 soit appliquée.