Intervention de Geneviève Fioraso

Séance en hémicycle du 24 mai 2013 à 9h30
Projet de loi relatif à l'enseignement supérieur et à la recherche — Article 27, amendements 500 180

Geneviève Fioraso, ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche :

Hier, à propos de l'orientation vers les sections d'IUT et de BTS, vous avez été obligé de vous dédire par rapport aux préconisations que vous aviez émises dans un précédent rapport. En effet, ce souci légitime, de simple bon sens, tendant à avoir une vision plus globale en matière d'orientation, n'avait pu aboutir, certainement parce que cette préoccupation, je le répète de bon sens, mais également de justice sociale, – puisque ces jeunes issus des bacs pros et des bacs technos sont le plus souvent issus de milieux modestes – n'avait pas pu prévaloir face à d'autres contraintes ou d'autres impératifs. En tout cas, il est des résistances que le gouvernement précédent n'avait pas souhaité lever, ce que, pour notre part, nous faisons, dans le cadre d'une concertation et de la manière la plus respectueuse possible du bon fonctionnement des IUT. Tel est l'objet des dispositions que nous avons proposées et que l'Assemblée a adoptées hier.

Aujourd'hui, nous abordons un second point dur, si je puis dire, puisque, dans le rapport qui lui avait été commandé par l'un de mes prédécesseurs, M. Philippe Aghion préconisait la mise en place d'un tel conseil académique et faisait confiance, comme nous, à la collégialité, qui est consubstantielle – vous l'avez dit vous-même – à la culture du milieu académique.

Nous faisons preuve, plutôt que d'optimisme, de confiance dans le fait que la mesure que nous préconisons va aboutir, dans la mesure où elle correspond à la culture de l'université, qui a fait sa richesse et sa créativité. Vous devez donc vous dédire à nouveau par rapport à des conseils et à une expertise que vous avez su valoriser, par le passé, chaque fois que cela allait dans le sens de vos préconisations.

Par conséquent, je vous aide, finalement, à lever un certain nombre de contradictions et à aller dans le sens, non seulement de l'optimisme, mais de la confiance et de la justice sociale. Voilà qui devrait nous rassembler, entre gens de bonne volonté soucieux que la réussite étudiante trouve enfin les conditions de son épanouissement, ce qui relève de l'intérêt général. C'est bien dans cet objectif, plus que pour vous venir en aide, que nous proposons ces mesures. Je voulais simplement souligner qu'il est parfois malaisé de se trouver confronté à certaines contradictions.

J'approuve naturellement l'avis défavorable exprimé par le rapporteur.

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