Monsieur Hetzel, je vous donne volontiers acte de votre position sur les langues étrangères. J'avais commencé mon intervention en interpellant l'autre côté de l'hémicycle ; avouez que les positions étaient pour le moins partagées. J'ai beaucoup entendu parler, y compris dans votre bouche, de système international. Peut-être est-ce une paresse de l'esprit, une simple facilité de langage, mais lorsqu'on parle de l'international, on désigne en général, je le maintiens, le système américain, parfois plus largement le système anglo-saxon. Je maintiens qu'il y a globalement une contradiction de votre côté de l'hémicycle, dont je vous exonère volontiers pour une part, entre cette alerte permanente sur le rapport entre le langage et les valeurs, et une volonté de nous pousser vers des valeurs qui ne sont pas nécessairement les nôtres, ou du moins de critiquer le fait que nous nous appuyons sur nos valeurs spécifiques, notamment à travers un conseil académique non corporatiste, pour appeler à une gouvernance resserrée, l'exemple de ce qui se pratique dans d'autres pays.