Quelques mots pour mettre l'accent sur ce qui constitue à mes yeux la priorité des priorités, c'est-à-dire la réussite de tous les étudiants. Vous venez d'ailleurs d'aborder le débat. L'objectif fixé est clair : parvenir à 50 % des diplômés du supérieur dans chaque classe d'âge d'ici 2020. Il s'agit là d'un choix ambitieux, d'un choix d'avenir : celui de la jeunesse, celui de refuser l'échec massif que certains présentent comme une fatalité.
J'appuie donc les mesures fortes que vous défendez, madame la ministre, à travers ce texte en faveur de la réussite pour tous : rendre plus lisible l'offre de formation, devenue trop complexe, travailler sur l'orientation, renforcer le lien entre bac moins trois et bac plus trois pour éviter les cassures, stimuler l'innovation pédagogique en particulier par le numérique, rendre plus progressive la spécialisation en licence… Vous reconnaissez le droit à l'erreur aux étudiants, qui ne devront plus perdre une année, voire deux, au motif qu'ils ne savaient quelle filière était adaptée à leurs projets ou parce qu'ils ont changé de projet de vie, ce qui est normal quand on est jeune.
Cet effort de réorganisation des parcours, de modernisation des premiers cycles, devra bien entendu être complété par des mesures fortes, notamment pour améliorer les conditions de vie étudiante dont on sait très bien, études à l'appui, qu'elles ont un effet déterminant sur les résultats, en particulier chez les étudiants issus des milieux les plus modestes.