Monsieur le député Christophe Borgel, lorsque Sanofi a annoncé son plan de restructuration, le Gouvernement est entré en discussion franche avec les dirigeants du groupe.
À ce stade-là – c'était l'année dernière –, nous avions obtenu la diminution du nombre de suppressions d'emploi – nous étions passés de 2 000 suppressions à 917 suppressions –, l'assurance que ce plan se ferait sans aucun licenciement et, surtout, c'était un point important, la promesse du maintien des centres de décision de Sanofi et de vingt-six centres de production sous la bannière Sanofi en France ainsi que la stabilisation des dépenses de recherche-développement pour ces centres à hauteur de 1,8 milliard d'euros.
Il restait la question de Toulouse, car Sanofi avait décidé de fermer ce centre et l'avait annoncé sans ambages. Nous avons donc confié à M. Saintouil une mission ministérielle. Il a fait des propositions qu'il est venu présenter devant les élus, les partenaires sociaux et la direction de Sanofi à Toulouse.
Il propose de transformer le site de Toulouse en un centre d'innovation ouverte sous la bannière de Sanofi – cela permettrait de maintenir deux cent cinquante emplois –, de créer des structures communes avec l'université et le monde académique, de soutenir la création d'entreprises innovantes financées par Sanofi – cela correspond environ à une centaine d'emplois – et de maintenir des services supports – cela représente quatre-vingts emplois. En prenant en compte les quatre-vingts départs en retraite anticipée financés par Sanofi, nous maintenons au total, selon les propositions du rapport ministériel, quatre cent cinquante emplois.
C'est la reconnaissance tout à la fois de la qualité du travail des chercheurs à Toulouse et de la nécessité, pour une entreprise qui évolue sur un marché mondialisé, de s'adapter. Parce qu'il a été accepté par la direction de Sanofi, le rapport constitue un compromis entre ceux qui voulaient ne rien voir changer et ceux qui voulaient tout voir disparaître. C'est surtout une deuxième chance pour Toulouse. J'invite tous les acteurs, les élus comme les partenaires sociaux, à la saisir.