Pour fluidifier les parcours des étudiants dans le premier cycle, le projet de loi engage dans son article 17 une réforme fondée sur la spécialisation progressive des études en licence. Elle aidera l'étudiant à préciser son projet professionnel, avec des réorientations par grand domaine, sans redoublement, et elle ouvrira, compte tenu de la variété des disciplines, différents horizons aux jeunes pour mieux les préparer aux mutations de plus en plus rapides de la vie professionnelle. C'est courant dans le reste du monde.
Le travail global engagé par le ministère sur les sciences humaines et sociales et les disciplines rares favorisera aussi une formation adaptée et l'insertion professionnelle des étudiants concernés.
C'est ce même objectif de fluidité qui nous amène à proposer à l'article 18 un rapprochement conventionnel entre chaque lycée disposant d'au moins une formation d'enseignement supérieur, STS et classes préparatoires, et un ou plusieurs établissements universitaires. Ces partenariats existent déjà dans certaines académies, à l'initiative des acteurs de terrain. Il faut les développer.
La réforme que nous avons engagée s'appuie aussi sur de profondes rénovations pédagogiques qui seront parties prenantes des contrats liant l'État aux établissements d'enseignement supérieur.
La première consiste à s'appuyer sur le numérique comme outil pédagogique innovant. Les articles 6 et 16 contiennent l'obligation pour les établissements d'enseignement supérieur de rendre progressivement disponibles sous forme numérique la plupart des enseignements auxquels ce format est adapté.
Un plan numérique ambitieux, France Université numérique, est en cours d'élaboration sur tout le territoire, en partenariat avec des programmes européens. Il prolongera le développement de l'enseignement numérique prévu par le ministère de l'éducation nationale.
Le second dispositif innovant prévu par la loi concerne l'amélioration de l'insertion professionnelle des futurs diplômés. Cela commence par le développement de l'alternance, que je veux doubler d'ici à 2020 et qui devient, à l'article 15, une modalité à part entière de la formation dans l'enseignement supérieur.