Beaucoup s'accordent à penser que la loi LRU relative aux libertés et responsabilités des universités, portée par notre collègue Valérie Pécresse, est à bien des titres l'une des plus importantes du quinquennat précédent. Beaucoup en prédisaient l'échec ; sa pertinence s'est imposée.
L'université française, devenue, hélas, un repoussoir pour beaucoup de jeunes et de conseillers d'orientation, en avait grand besoin. Il fallait la réformer d'urgence, restaurer la légitimité de la performance et de l'excellence. Il n'y a pas de grande nation sans grande université.
Comme notre oratrice l'a excellemment dit, l'un des aspects les plus discutables de votre projet de loi, madame la ministre, concerne la gouvernance bicéphale. Décidément, vous aimez les binômes ! Sans doute s'agit-il de ce que l'on appelle « mettre le système en tension », mais je doute que l'université ait besoin de cela.
Il lui faut plutôt de la stabilité, ce qui implique de laisser les réformes s'installer. Est-il raisonnable de bouleverser les choses tous les cinq ans ? Seule l'impérieuse nécessité de déconstruire systématiquement les réformes du précédent gouvernement s'est imposée à vos yeux. Voilà une bien pauvre motivation ! C'est la raison pour laquelle, madame la ministre, nous approuvons cette motion de renvoi en commission, très bien défendue par notre collègue Françoise Guégot, qui s'exprimait au nom de notre groupe. Nous condamnons l'attaque ad hominem – ad feminam, devrais-je dire –