Intervention de Rudy Salles

Séance en hémicycle du 22 mai 2013 à 15h00
Projet de loi relatif à l'enseignement supérieur et à la recherche — Motion de renvoi en commission

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRudy Salles :

Ce n'est pas vrai : la CGPME n'a pas été invitée ! Il ne faut pas caricaturer et dire n'importe quoi. Sur un tel sujet, la concertation aurait dû être beaucoup plus importante.

D'autre part, vous dites que nous avons adopté en commission 200 amendements, sur 750. Mais combien d'entre eux étaient-ils présentés par l'opposition ? Et quelle est leur portée ? Oui, je vous remercie d'avoir accepté des amendements de l'UDI aussi importants… mais excusez du peu : ce sont, pour la plupart, des amendements de précision !

Ces amendements ont été acceptés par le Gouvernement : je remercie, à cet égard, Mme Foriaso d'avoir été présente en commission, contrairement au ministre de l'éducation nationale, qui, lui, a refusé de venir au motif qu'il souhaitait laisser aux députés leur liberté et qu'il ne voulait pas risquer de leur imposer le joug du Gouvernement – comme si cela pouvait être le cas !

Nous aurions pu aller plus loin en commission et examiner en profondeur les amendements qui ont été déposés.

Le fait qu'il s'agisse d'une loi d'orientation a été souligné. Mais c'est précisément là que le bât blesse ! Aujourd'hui, la plupart des acteurs de l'enseignement supérieur s'inquiètent des moyens consacrés à l'université. Comme ce n'est pas une loi de programmation, on sait très bien à quoi s'attendre : pas grand-chose !

Enfin, j'aurais souhaité que la commission puisse auditionner de façon conjointe la ministre de l'enseignement supérieur et le ministre de l'éducation nationale, puisque nous avons passé notre temps à insister sur le fait qu'il fallait une continuité entre le lycée et l'université. Il est arrivé à plusieurs reprises que la ministre se défausse sur certains sujets, soucieuse de ne pas marcher sur les plates-bandes de son collègue. Je m'excuse, mais j'estime qu'il est de mon devoir, en tant que député, de marcher sur les plates-bandes de tous les membres du Gouvernement. J'estime qu'il aurait été très utile d'entendre les deux ministres en charge de l'éducation.

Pour toutes ces raisons, je soutiens, au nom du groupe UDI, cette motion de renvoi.

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