Madame la ministre, je vous ai entendue à plusieurs reprises vous inquiéter de ce que je ne pouvais pas entendre ce que vous disiez. Je tiens à vous rassurer : j'étais devant le poste de télévision, et j'écoutais vos propos, notamment les critiques que vous avez exprimées sur notre bilan.
J'ai surtout noté que vous avez refusé de répondre à la question que je vous ai posée, et que je repose à l'occasion de la défense de cet amendement : de combien les budgets des universités diminueront-ils en 2013 et en 2014 ? Faire une loi sur l'université ne suffit pas pour dire que l'on donne la priorité à l'université. La priorité est sonnante et trébuchante. En l'occurrence, c'est plutôt le gouvernement Ayrault qui trébuche !
L'amendement n° 290 permettrait de faire évaluer tous les enseignements par les étudiants. Vous me direz que les universités autonomes pourraient le faire et il est vrai qu'un certain nombre d'entre elles ont instauré une telle évaluation par les étudiants. Mais vous le savez, il existe une part de corporatisme. Cette disposition, qui serait un moyen de faire progresser l'université – car les étudiants, usagers du service public universitaire, sont des personnes majeures –, me paraît devoir figurer dans une loi. Avec ce texte, vous empiétez beaucoup sur l'autonomie de l'université ; une fois de plus, une fois de moins, vous pourriez accepter cet amendement.