On ne peut pas d'un côté déplorer de ne pas compter assez de docteurs dans notre pays et de l'autre ne pas leur donner des signes encourageants, symboliques comme disait M. Le Déaut. Je pense, comme notre rapporteur, que nous devons aujourd'hui donner des signes très encourageants. Un jeune en master qui voudrait se lancer dans un doctorat, il faudrait qu'il soit presque fou ! Quelles perspectives d'avenir, quelle reconnaissance peut-il espérer ? Très peu. La création d'un statut du doctorant est importante car il faut les encourager, les rassurer et les accompagner afin d'éviter l'échec monumental, le gâchis incroyable de 60 % de nos doctorants qui abandonnent pour trouver ailleurs un travail – mais lequel ? En tout cas, ils ne finissent pas leurs études. Ce sont des allocations de recherche gaspillées et notre plus belle matière grise jetée dans la nature au lieu d'être accueillie dans nos établissements, en tout cas pas à l'ENA visiblement.
J'aimerais moi aussi que l'on revienne à la première version. Voilà pourquoi j'aurais beaucoup apprécié la création d'un statut du doctorant afin de donner un signe fort depuis cet hémicycle en direction des jeunes docteurs, qui sont notre future élite. Il en existe d'autres, mais ils en font partie. C'est symbolique, mais nous devons leur montrer que nous les accueillons partout où cela est possible et que leur travail est extrêmement valorisé en France.