Je partage l'avis d'un certain nombre de collègues qui se sont exprimés. Comme je le disais dans mon intervention en début de débat, si l'on veut aller au bout de l'affirmation selon laquelle la recherche et l'innovation sont essentielles à la fois pour la société tout entière et le développement économique, il faut faire souffler l'esprit de recherche sur nos administrations comme sur nos entreprises. Je suis donc favorable à ce que l'on conserve la proposition de notre rapporteur sur la place future de nos doctorants dans notre fonction publique. Je pense qu'il est essentiel, et nous aurons à en discuter plus tard, de renforcer la place de nos doctorants dans la gouvernance de nos grandes entreprises avec l'outil du crédit impôt recherche.
Si l'esprit de recherche a peut-être du retard par rapport à d'autres pays tant dans notre haute fonction publique que nos entreprises, même si je ne suis pas aussi sévère que mon collègue Le Déaut, c'est parce que leurs acteurs viennent dans les deux cas de filières dans lesquelles la recherche n'est pas ou peu liée à la formation. Or on sait que l'excellence de nos universités et de nos organismes de recherche provient d'une telle dynamique liant recherche et formation et que l'esprit de recherche accompagne par la suite toute une carrière professionnelle. C'est pourquoi je suis favorable au maintien de la rédaction de la commission et donc défavorable à l'amendement du Gouvernement.