Il me semble qu'il manque deux missions à l'évaluateur en matière d'enseignement supérieur, la première étant l'évaluation des enquêtes d'insertion professionnelle des universités. Je sais que l'insertion professionnelle n'est pas la priorité de ce texte, mais chaque étudiant qui s'inscrit dans l'enseignement supérieur souhaite avant tout savoir quel sera le débouché de son diplôme.
On a demandé aux universités de faire des enquêtes d'insertion professionnelle. Elles sont désormais obligatoires, mais elles sont déclaratives et l'on ne dispose d'aucune méthodologie vraiment normée sur le territoire sur ces enquêtes. On ne sait donc pas quelle en est la valeur.
Je propose donc que l'agence d'évaluation, quelle qu'elle soit, évalue la méthodologie de ces enquêtes d'insertion et impose une enquête dans chaque mention de diplôme. C'est essentiel pour les étudiants et pour leurs parents.
Je souhaiterais que l'évaluateur évalue aussi les formations professionnelles dispensées hors du milieu universitaire, car il y a une concurrence entre les formations professionnelles continues et les formations dispensées en milieu universitaire. Cette concurrence peut être déloyale et se faire au détriment des formations universitaires. Il n'est pas normal que les formations professionnelles ne fassent pas l'objet d'une évaluation indépendante extérieure. Cela représente 32 milliards d'euros et il y a 3,2 millions de chômeurs : il faudrait donc évaluer ces formations professionnelles.