Je suis tout à fait en phase avec les propos du rapporteur, d'autant que ces sujets ont été évoqués lors des débats en commission et sont vraiment au coeur de nos préoccupations.
Lorsque j'ai parlé hier matin de la continuité entre le lycée et l'enseignement supérieur à laquelle il fallait travailler, j'ai expliqué qu'il conviendrait de communiquer aussi sur les débouchés des différentes formations et sur les métiers auxquels préparaient ces formations.
Nous avons mené tout un travail, en cours de finalisation, sur les filières en sciences humaines et sociales puisque, nous le savons bien, ce sont celles qui posent le plus de problèmes pour l'insertion professionnelle. Nous avons par exemple reconstitué l'outil statistique, qui n'existait plus parce que l'on ne s'était pas beaucoup intéressé aux sciences humaines et sociales au cours de la décennie précédente, et nous avons ainsi découvert que 10 % seulement des personnes ayant bénéficié d'une formation en psychologie et obtenu un diplôme exerçaient réellement le métier de psychologue.
C'est ce type de constat qui nous a confortés dans notre souhait d'avoir une spécialisation progressive en licence, afin que les étudiants aient un socle commun de formation, enrichi par des options pour se spécialiser peu à peu au cours des trois premières années. Ils pourraient ainsi acquérir une formation plus large, ce qui leur assurerait une meilleure insertion professionnelle en leur évitant d'être orientés dans un métier pour lequel ils ne sont pas formés, en ne démarrant donc pas au meilleur niveau.
Ce n'est pas du déclaratif, ce n'est pas de la communication, c'est un travail extrêmement précis et concret que nous devons mener et qui est au coeur de nos préoccupations, mais cela n'a rien à faire dans ce texte.
Je puis témoigner néanmoins de notre volonté de nous attaquer à ce problème, qui est vraiment au coeur de la réussite des étudiants à l'université et de l'image de notre université. Elle doit retrouver tout son lustre et toute son attractivité aux yeux des étudiants, et nous savons bien que la qualité de l'insertion professionnelle fait partie de l'attractivité de notre université, surtout à un moment où un quart des jeunes de ce pays sont au chômage.