Je ne partage pas ce qui vient d'être dit par M. Hetzel, car les choix faits sous la législature précédente ont conduit à ce que l'essentiel de la force française en matière de recherche agronomique et d'enseignement se reconcentre sur Paris. De fait, nous avons, à Nancy comme à Montpellier, des antennes d'AgroParisTech, ce qui est pour le moins surprenant ! Sous la précédente législature, Agreenium s'est donc reconcentré autour de Paris et de l'Île-de-France.
Mon propos est de dire qu'il faut donner à Agreenium le temps de structurer des relations avec les universités locales, pour former nos étudiants. En effet, la plupart de nos étudiants en agronomie ou dans le domaine alimentaire se trouvent malheureusement aujourd'hui dans les écoles d'ingénieurs agricoles qui constituent le réseau Agreenium sur le territoire national, alors que les universités n'en font pas partie. Comme dans les cas de Condorcet ou ParisTech, qui ont des liens avec les universités parisiennes, il faut donner du temps à ces établissements, l'amendement précisant explicitement qu'il s'agit de créer des liens structurés avec les universités locales.
Notre amendement est une manière de défaire ce qui a été fait et de rappeler que, la France étant un grand pays agricole, elle doit pouvoir former, sur tout son territoire national et dans toutes ses valences climatiques, des jeunes qui créeront ensuite de la valeur économique.