L'article 3 renoue avec une tradition française en donnant au ministère de l'enseignement supérieur une fonction de coordination de l'enseignement supérieur relevant de l'ensemble des ministères, donc de l'État dans son ensemble. Il est important de rappeler une notion fondamentale : l'enseignement supérieur ne se restreint ni à des ministères techniques, ni à des ministères aux activités plus larges cachant dans leurs entrailles des établissements d'enseignement supérieur relevant de leur seule tutelle. L'article 3 prévoit ainsi la nécessaire coordination par le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche de l'ensemble des activités.
Cet article introduit également une notion fondamentale qui concerne l'ensemble du post-secondaire, c'est-à-dire du post-bac. Je tiens à souligner que le jury du baccalauréat est toujours présidé par un universitaire – c'est non seulement une tradition, mais aussi une règle. Par ailleurs, la signification du mot « baccalauréat » est éloquente : pour les lauréats de ce beau diplôme, le baccalauréat est un bac, un moyen de transport pour faire atteindre l'autre rive aux lauréats. Ces dispositions redonnent du sens à l'enseignement supérieur et à son nécessaire pouvoir d'élévation de la compétence, de la connaissance et de la capacité de réflexion de notre jeunesse.
L'article 3 dispose également que le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche a vocation à en définir la stratégie pour l'État. Il s'agit d'un beau rôle, et cet article était donc extrêmement nécessaire et attendu.