Mes chers collègues, nous accueillons aujourd'hui M. Jean-Yves Le Drian, ministre de la défense.
Monsieur le ministre, nous sommes heureux de vous recevoir et vous remercions de votre disponibilité. Je souhaitais que cette audition se fasse le plus tôt possible – la session n'est ouverte que depuis deux jours. Cela nous permettra d'auditionner très rapidement les états-majors en vue de préparer la rentrée.
L'emploi du temps a été particulièrement chargé depuis le début du mois de mai pour le Président de la République et pour les ministres de la défense et des affaires étrangères : le sommet de l'OTAN à Chicago, le G8, le G20 et, hier, la visite du Président de la République à l'Île Longue : il a souhaité embarquer et plonger dans un de nos sous-marins nucléaires lanceurs d'engins.
Nous avons tous suivi le sommet de l'OTAN : pouvez-vous évoquer la capacité intérimaire de défense antimissile balistique ? Quelles réponses ont été données aux conditions posées par la France pour y participer ? Quelles en seront les retombées pour les industriels français ? Comment maîtriser son impact sur les relations diplomatiques avec la Russie ?
Le retrait de nos troupes d'Afghanistan constitue, quant à lui, un double défi, logistique et de sécurité. Quel est l'état d'avancement de ce retrait ?
En ce qui concerne l'actualisation du Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale, pourriez-vous nous en donner le calendrier ? Comment envisagez-vous l'association, indispensable à mes yeux, de la représentation nationale à ce travail ? En 2008, lors de la rédaction du précédent Livre blanc, nous avions demandé à ce que la représentation nationale y soit mieux associée, notamment au travers de débats au sein de cette Commission sur le sujet.
Monsieur le ministre, vous avez reçu votre lettre de cadrage budgétaire pour l'année 2013 : que pouvez-vous nous dire des perspectives immédiates ?
Enfin, je vous poserai deux questions sur les drones : une décision sera-t-elle bientôt prise en matière de drone intermédiaire ? Par ailleurs, le retrait du système tactique intermédiaire – SDTI – d'Afghanistan ne met-il pas en cause la sécurité de nos hommes ?