L'objectif de cet amendement est de pérenniser les « cordées de la réussite ». C'est un dispositif souple, peu coûteux, salué aujourd'hui par beaucoup et qui a fait ses preuves. Lancé en novembre 2008 par le ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche et le secrétaire d'État en charge de la politique de la ville, ce dispositif vise à introduire une plus grande équité sociale dans l'accès à l'enseignement supérieur. Pour rebondir sur ce qu'a dit Françoise Guégot, il s'agit bien ici aussi d'une mesure qui a été prise par l'ancien gouvernement. Certes, de nombreuses initiatives anciennes existaient déjà, mais les cordées de la réussite ont été conçues comme une démarche politique unificatrice et, surtout, cherchant à mutualiser toutes les bonnes pratiques, ce qui a créé un élan extrêmement important en suscitant la mise en réseau d'établissements d'enseignement supérieur, de lycées et de collèges. Cela a donné lieu à des actions coordonnées de tutorat et d'accompagnement. Les cordées de la réussite visent à développer l'ambition et la réussite scolaire des jeunes qui, en raison de leur origine sociale ou du territoire où ils se trouvent, sont bridés en termes d'ambition scolaire et ne disposent pas de toutes les clés pour s'engager avec succès dans des études longues.
En commission, on nous a dit que la loi n'a pas vocation à inclure ce type de dispositif spécifique. Mais vu l'exemplarité du dispositif et en raison de sa dimension sociale ainsi que de son véritable succès, une attention toute particulière doit y être apportée, d'autant plus qu'il y a aujourd'hui, sur l'ensemble du territoire, plus de 300 cordées et plus de 50 000 collégiens et lycéens concernés.