J'apporterai quelques éclaircissements. L'amendement de M. Vlody que nous avons adopté précise que les bureaux d'aide à l'insertion professionnelle serviront, en quelque sorte, de mutuelle pour les demandes de stages. Il ne s'agit pas seulement d'une mise en commun, mais d'une mutualisation. Cet organisme doit être une porte d'entrée vers le milieu économique. Il sera – pour simplifier – le réseau de ceux qui n'en ont pas.
Deuxième point : vous proposez de viser spécifiquement une partie des entreprises, celles qui ont bénéficié d'aides publiques ou de conventions industrielles de formation par la recherche, les CIFRE, – je crois que c'est bien là le sens de votre amendement – et de les soumettre à une obligation de proposition de stages. Or, ce genre de mesure relève typiquement de la négociation avec les entreprises, et donc de la négociation qui a été lancée par mon collègue Michel Sapin.
Je suis par ailleurs convaincue – peut-être me suis-je mal expliquée à ce sujet tout à l'heure – que l'alternance est une autre forme de pédagogie. Ce n'est peut-être pas le cas du stage, mais en tout cas c'est vrai de l'alternance. On peut donc faire revenir des jeunes ayant quitté la voie scolaire habituelle vers des formations plus académiques par la voie de l'alternance, car l'alternance, c'est aussi une pédagogie : je partage tout à fait votre point de vue à ce sujet.
Je veillerai donc à ce que Michel Sapin traite ce sujet dans le cadre de la négociation qu'il va à nouveau engager. La responsabilité de cette décision ne peut incomber au ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche : cela ne fait pas partie de mes compétences.