Monsieur le député, je vous remercie de poser cette question qui me permet de faire le point sur la situation politique et sécuritaire en République centrafricaine.
Sachez tout d'abord que la France continue d'appuyer les efforts de la communauté économique des États d'Afrique centrale et de l'Union africaine. Pour le règlement de cette crise, le cadre d'une transition politique a été fixé, comme vous l'avez rappelé : nouveau Gouvernement, charte constitutionnelle, période de transition, rééquilibrage du Conseil national de transition. Lors du sommet de N'Djamena, il a été décidé de quadrupler les forces actuellement déployées par la MICOPAX, portant les troupes sur place de 500 à 2 000 hommes.
J'ai reçu, comme vous, je l'imagine, des témoignages inquiétants de nos compatriotes, directement touchés par l'insécurité qui règne encore aujourd'hui, malheureusement, à Bangui. Rappelons qu'immédiatement après l'entrée de la Seleka dans Bangui, deux compagnies de militaires français ont rejoint la capitale pour assurer la sécurité de notre communauté. Chaque Français qui a contacté notre ambassade a été accueilli dans un des lieux mis en protection et ouvert à cet effet. Ceux qui ont souhaité quitter le pays ont été escortés par nos forces armées jusqu'à l'aéroport.
Mi-avril, j'ai aussi fait adapter notre dispositif pour faciliter notamment le retour des Français. Il ne reste aujourd'hui que 750 ressortissants sur les 1 200 inscrits.
Croyez bien, monsieur le député, que je veille à ce que la sécurité de nos compatriotes résidant hors de France soit bien assurée.