Ma question s'adresse à M. le Premier ministre. Notre Président de la République est le maître du double jeu : en dehors de nos frontières, il vante des politiques qu'il n'applique pas en France.
Un très bon exemple de ce double langage est le discours qu'il a prononcé à Leipzig, où il a jugé bon de se rendre pour fêter le 150e anniversaire du parti social-démocrate allemand. Il y a fait l'éloge de l'unité – très bien –, mais il a aussi loué l'action de ses camarades socialistes allemands, qui ont su lutter pour l'emploi avec le succès que l'on connaît.
Notre Président va-t-il enfin apporter à notre pays les réformes dont il a besoin ? Ses propos ont relancé notre espoir : « Le progrès, c'est aussi de faire des réformes courageuses pour préserver l'emploi […]. On ne construit rien de solide en ignorant le réel. […] Le réformisme, ce n'est pas l'acceptation d'une fatalité mais l'affirmation d'une volonté. »