La bonne approche consiste à construire l'Europe de la défense et à en déduire les retombées industrielles. Nous avons cependant des difficultés à coopérer avec l'Allemagne, d'une part, et avec le Royaume-Uni, d'autre part. Faut-il que nous déterminions quelles sont les technologies de défense – électronique, matériaux, munitions, calculs – que la France doit garder dans le cadre de sa souveraineté nationale ? Je rappelle que sans le CEA pour alimenter BULL, nous n'aurions pas de grand centre de calculs. Jusqu'à présent, aucun ministre n'a répondu à cette question que je pose depuis longtemps – M. Juppé n'en a pas eu le temps. Bref, une réflexion doit s'engager sur ce point, notamment avec les groupes industriels, avec la Direction générale de l'armement (DGA), avec les laboratoires.
S'agissant des drones, si les choses avancent pour les drones tactiques – je pense au Watchkeeper de Thales –, la question des drones volant à moyenne altitude et de longue endurance (MALE) reste en suspens. Le choix industriel qui a été fait va-t-il être poursuivi ?
J'indique à M. Fromion que l'industrie de la défense n'a pas bénéficié du Grand emprunt.
Je signale également que c'est une entreprise allemande qui a remporté le marché des satellites Galiléo au détriment d'Astrium.