Intervention de Antoine Herth

Réunion du 26 septembre 2012 à 10h00
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAntoine Herth :

Je salue l'initiative, prise par notre président, d'inviter des représentants des organisations syndicales de PSA à s'exprimer devant notre commission. Le groupe UMP est fort satisfait de bénéficier d'une telle diversité de points de vue. Le choc qu'a constitué l'annonce du plan de restructuration de PSA et la perspective de la suppression de certaines de ses usines nous obligent à adopter des regards croisés sur la réalité industrielle qui s'impose à nous. Il s'agit en effet de trouver les pistes et les solutions adéquates, d'assurer l'avenir du groupe PSA, ainsi que de définir une stratégie fondamentale permettant d'accompagner l'industrie française.

Eu égard à l'état de santé de PSA, vous avez tous évoqué les volumes de production : qu'en est-il de l'équilibre de son compte d'exploitation ? S'il est positif de vendre un grand nombre de véhicules, encore faut-il réaliser des marges sur ces ventes. De surcroît, quel est le périmètre de cette restructuration ? J'ai cru comprendre que la filiale Gefco allait être mise en vente : d'autres parties du groupe seront-elles concernées par cette opération ?

Le reclassement est extrêmement important, notamment sur le site de Mulhouse, situé dans ma région, l'Alsace. Les collectivités territoriales sont prêtes, bien entendu, à accompagner les reclassements en facilitant la recherche de nouvelles fonctions au profit de futurs anciens salariés de Peugeot, entreprise dont la signature est prestigieuse au sein du bassin industriel.

J'ai été surpris qu'à aucun moment, vous n'ayez abordé la question du low cost, l'occupation de ce créneau commercial ayant constitué l'une des « réussites » de l'autre constructeur national qui, lui, ne s'est pas uniquement concentré sur la production haut de gamme. Quelle stratégie proposer pour occuper ce terrain ? Afin de développer des véhicules hybrides, l'exemple de Toyota ne serait-il pas le plus intéressant ? Quels enseignements tirer de cette expérience en France ?

Enfin, de manière structurelle, je constate que M. Arnaud Montebourg a décidé de privilégier le chômage partiel, décision qui ressemble étrangement à ce que préconisait déjà le rapport sur l'emploi et la compétitivité. Ainsi, face à un choc d'une telle ampleur, il semble que les pouvoirs publics cherchent leurs marques : quelle doit être la priorité ? Il leur sera difficile d'accorder des primes, étant donné l'état de notre budget. Le Gouvernement fait des efforts pour soutenir le développement du véhicule hybride : encore faut-il qu'en face, le consommateur soit prêt à délier la bourse. Faut-il continuer à accompagner la recherche et développement ? Ne faut-il pas diminuer le coût de la main-d'oeuvre – je ne parle pas ici du salaire en lui-même mais d'un transfert d'assiette des charges sociales – afin que ce coût redevienne compétitif par rapport à celui de nos concurrents européens ?

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