Au nom du groupe GDR, je souhaite d'abord souligner le courage et l'esprit de responsabilité des salariés qui, en dépit du contexte extrêmement difficile dans lequel ils se trouvent et des graves menaces qui pèsent sur leur avenir, continuent à assurer la production.
Vous avez tous souligné le fait que PSA manque de vision de long terme et de stratégie à cinq ans. La direction met aujourd'hui en avant la baisse conjoncturelle des immatriculations. Cependant, le jour où celles-ci reprendront, comment assurera-t-on la production si, dans l'intervalle, on a supprimé des emplois et fermé des sites ?
Il est possible de produire 450 000 C3 d'ici à 2016 sur le site d'Aulnay : dans ces conditions, pourquoi fermer ce site en 2014 ? Cette question, qui a été posée à Philippe Varin, reste sans réponse. Il nous faut refuser l'idée selon laquelle le site d'Aulnay va fermer. En tout état de cause, c'est évidemment à PSA qu'il revient d'organiser la réindustrialisation du site.
Étant donné la situation actuelle, quel rôle l'État doit-il jouer dans le contrôle des aides publiques accordées au groupe au cours des dernières années et des compensations qu'il conviendrait d'exiger en contrepartie ? Il ne peut y avoir de réunion tripartite valable et efficace sans moratoire sur les licenciements.
Enfin, étant donné le défaut de stratégie de PSA, nous prévoyons, dans le cadre de nos propositions de loi, d'accorder de nouveaux droits aux salariés ainsi qu'aux organisations syndicales, afin qu'ils disposent effectivement d'un droit de regard sur la stratégie de l'entreprise, et de la possibilité de s'opposer aux licenciements infondés et afin que l'examen des propositions et contre-propositions des organisations syndicales soit rendu obligatoire.