La Commission européenne envisage de taxer provisoirement les panneaux solaires chinois, en réaction aux pratiques des producteurs chinois, qui, semble-t-il, vendent des produits en deçà de leur coût de production. En 2011, la Chine a exporté pour 21 milliards d'euros de panneaux photovoltaïques vers l'Union européenne, ce qui représente 80 % de la production chinoise, pendant que les faillites s'enchaînaient en Europe et que la filière française perdait 14 000 emplois.
Cette décision fait probablement écho à la politique commerciale des États-Unis qui sanctionne les exportations chinoises dans ce secteur, mais j'ai été très surpris de lire, dans une revue, la réaction d'un groupement d'entreprises de l'industrie photovoltaïque européenne. Celle-ci craignait qu'une telle mesure ne se retourne contre les intérêts économiques de l'Europe et ne cause des dommages à l'ensemble de la chaîne photovoltaïque. En gonflant artificiellement les prix, elle provoquerait une stagnation du marché européen du solaire et aurait un impact sur les emplois verts.
La Commission européenne soumettra sa décision aux représentants des États membres dans quelques jours ou quelques semaines. Comment analysez-vous cette situation ? Pensez-vous qu'il soit opportun de prendre une telle mesure ? Qu'entend la Commission européenne par « provisoirement » ?
Une grande attente entoure la production de panneaux solaires dans notre pays et nous avons l'impression que la situation est bloquée.