Intervention de Jean Grellier

Réunion du 13 mars 2013 à 11h00
Commission d'enquête chargée d'investiguer sur la situation de la sidérurgie et de la métallurgie françaises et européennes dans la crise économique et financière et sur les conditions de leur sauvegarde et de leur développement

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Grellier, président :

Je vous prie de bien vouloir excuser le rapporteur de notre commission, M. Alain Bocquet, qui n'a pu nous rejoindre en raison des intempéries. Je m'efforcerai de relayer les questions qu'il avait l'intention de poser.

Nous accueillons aujourd'hui, M. Philippe Darmayan en sa qualité de président de la Fédération française de l'Acier (FFA), fonction qu'il occupe depuis 2007. J'avais pour ma part déjà rencontré M. Darmayan en octobre dernier dans le cadre de la préparation de l'avis de la commission des affaires économiques sur les crédits de l'industrie pour 2013. Il est accompagné par M. Bernard Creton, délégué général de la FFA.

L'organisation patronale de la sidérurgie a une longue histoire, du Comité des forges à la Chambre syndicale de la sidérurgie française, aujourd'hui disparue. Les phénomènes successifs de concentration ont eu pour effet de réduire le nombre des groupes sidérurgiques ayant des sites industriels en France et, par suite, les effectifs qu'ils emploient. Toutefois, la sidérurgie et les métiers qui lui sont liés restent une activité à fort impact économique, y compris dans la recherche et l'innovation industrielles. La FFA est membre du MEDEF, dont M. Darmayan préside par ailleurs le comité chargé des questions environnementales.

MM. Darmayan et Creton ont accompli leurs carrières dans l'univers de la sidérurgie et de la métallurgie. Après un début de carrière chez Framatome puis en tant que vice-président du groupe d'aluminium Péchiney, M. Darmayan a été membre du comité exécutif d'ArcelorMittal avant de rejoindre Aperam en qualité de directeur général. Ce groupe, qui est le deuxième producteur européen d'aciers inoxydables, possède des sites de production importants en France, à Gueugnon, en Saône-et-Loire, et à Isbergues, dans le Pas-de-Calais. Aperam est un groupe distinct d'ArcelorMittal ; il est coté en bourse mais la famille Mittal contrôle 40 % de son capital.

À cette occasion, je précise que le champ de notre réflexion dépasse évidemment le seul examen de la situation du groupe ArcelorMittal : il inclut tous les grands acteurs sidérurgiques mais aussi les industries de l'aluminium et du cuivre, conformément au souhait exprimé par l'Assemblée nationale lors de la discussion de la résolution visant à créer notre commission d'enquête.

J'informe également mes collègues que l'audition de M. Lakshmi Mittal a été fixée au mercredi 17 avril, comme l'intéressé vient de nous le confirmer par écrit. Il est important pour nous d'entendre le dirigeant du premier groupe sidérurgique en France et dans le monde. Sont par ailleurs prévues l'audition des représentants de l'Association française de l'aluminium le 20 mars et celle du groupe de réflexion sur l'avenir de la métallurgie en France le 27 mars. Notre commission prévoit de se déplacer sur le site de production d'aluminium de Saint-Jean-de-Maurienne, mais aussi en Lorraine, à Fos-sur-Mer et à Dunkerque.

Pour votre part, Monsieur Creton vous possédez une grande expérience de la normalisation et de la certification des produits sidérurgiques et métallurgiques. Vous présidez en outre un centre technique de promotion de l'utilisation des laitiers sidérurgiques. Vous pourrez donc nous parler de l'évolution des matériaux et des applications futures de l'acier.

Je vais vous donner la parole pour un exposé liminaire, puis les membres de la commission d'enquête vous interrogeront. Mais au préalable, conformément à l'article 6 de l'ordonnance du 17 novembre 1958, je vous demande de prêter le serment de dire la vérité, rien que la vérité et toute la vérité.

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