L'initiative ULCOS a été prise à temps. Elle est formidable et l'objectif de baisser les émissions de CO2 est partagé par l'industrie. L'engagement d'ArcelorMittal de poursuivre le projet malgré l'échec de la première phase est un point important.
Mais une inquiétude s'est fait jour : depuis quelques années, on a donné à ce projet global et mondial un horizon d'attente local très fort qui ne correspond pas à son timing. Pour autant, il faut continuer. Certains des quatre-vingts projets sont futuristes, mais nous finirons par trouver une solution.
Une des méthodes envisagées actuellement, la séparation du gaz sortant du haut-fourneau pour réinjecter du potentiel carbone calorifique, est enthousiasmante. Il reste des problèmes techniques à régler mais je ne suis pas inquiet à ce sujet.
Quant à l'injection du CO2 dans le sous-sol, c'est un sujet national. Aucune grande étude n'a été lancée, dans le cadre de la « gouvernance à cinq » du Grenelle de l'environnement, pour déterminer si cette technique pouvait être acceptée. Ne mettons pas la charrue avant les boeufs. Nous savons que le procédé est faisable même si des problèmes techniques et environnementaux se posent encore – à cet égard, l'engagement de trois ans d'ArcelorMittal pour y travailler me paraît bien proportionné. Mais il ne faudrait pas qu'une attente sociale de très court terme interfère avec ces questions techniques. Nous devons garder raison pour ce qui est du planning.