Des discussions sont en cours avec le Gouvernement et Mme Batho au sujet des prix acquittés par les électro-intensifs. À n'en pas douter, le débat sur la transition énergétique mettra en exergue la différence de stratégie entre la France et l'Allemagne. J'espère que nous parviendrons à une solution qui ne mette pas notre pays en position défavorable. L'écoute du Gouvernement, me semble-t-il, est très forte.
L'Allemagne a décidé d'abandonner le nucléaire au profit des énergies fossiles et renouvelables. Le coût de son énergie s'élevant à 80 euros par mégawattheure contre 40 euros en France, elle a mis en place un dispositif permettant à son industrie de ne pas être désavantagée. En France, j'ignore quel scénario de transition énergétique on retiendra, mais je souhaite qu'il se fonde sur les différentes réalités industrielles et techniques. Nous devons asseoir notre activité sur la production réelle et non sur les seules systèmes de tarification.
Pour ce qui est de l'action européenne, il faut poser la question au commissaire Tajani. Dans le contexte de libre-échange qui prévaut aujourd'hui, j'imagine mal que l'Union européenne puisse légiférer sur le sujet. Elle peut, certes, réunir tous les industriels autour de la table, mais il est évident que seuls les plus gros pourront baisser leurs capacités.