Monsieur le président, nos deux commissions ont le plaisir de vous auditionner conjointement, comme le veut la loi, sur l'exécution du contrat d'objectifs et de moyens de France Télévisions pour la période 2011-2015. Une lecture stricte de la loi doit théoriquement nous amener à vous entendre sur l'exercice 2011, mais je ne doute pas que vous aurez le souci de nous parler de l'exécution du COM pour les neuf premiers mois de l'année 2012.
La dotation budgétaire de l'État et la redevance audiovisuelle seront au coeur du débat budgétaire qui nous occupera dès la mi-octobre. Je m'attarderai donc surtout ici sur les recettes publicitaires. Réduites depuis la réforme de 2009 en raison de la suppression de la publicité après vingt heures, elles n'ont pas atteint le niveau initialement prévu – bien que le résultat de 2011 ait été remarquable –, en raison du contexte économique et financier, de la concurrence et d'une fragmentation de l'audience que le lancement des six nouvelles chaînes de la TNT en décembre prochain ne manquera pas d'accentuer. Ainsi, alors que certains s'étaient inquiétés en 2011 du montant artificiellement gonflé des recettes publicitaires inscrites dans le COM, nous savons aujourd'hui que les 425 millions d'euros prévus pour cette année et les 450 millions d'euros prévus pour 2015 ne seront pas atteints, loin s'en faut.
Monsieur le président, dans la lettre que vous avez adressée aujourd'hui même au personnel de France Télévisions, vous revenez sur la récente réunion du comité central d'entreprise (CCE) au cours de laquelle vous avez évoqué la nécessité « d'économies et de maîtrise de l'emploi », en insistant sur le fait que vous ne souhaitez pas utiliser le terme de « plan social », cette maîtrise de l'emploi devant passer uniquement par des « départs volontaires ». Pouvez-vous nous apporter des précisions en la matière ?
Vous exprimez également dans cette lettre votre volonté d'« amplifier la différenciation de l'identité de nos chaînes ». Or, s'agissant de la mutualisation des rédactions nationales de France 2 et de France 3, vous souhaitez évoluer à l'échéance de 2015 vers une intégration que certains appellent déjà une fusion. Qu'en est-il, monsieur le président ?