Monsieur le président, nous pouvons tous, sur ces bancs, vous féliciter d'avoir réussi le virage de la programmation : placer des événements culturels à des heures de grande écoute, comme vous le demandait votre cahier des charges, était courageux et ambitieux.
L'audience cumulée des chaînes atteint environ 30 %, ce qui est remarquable. Le poids de France Télévisions dans la production française atteint 60 %, ce qui est également considérable, comme vous l'avez souligné.
S'agissant de France 3, de réels efforts ont été fournis, mais cette chaîne continue à avoir des problèmes. S'agit-il d'un problème financier, d'un problème de sureffectif ou d'un problème de partage de la programmation entre le national et le régional dans lequel les téléspectateurs ne se retrouvent pas ? Il faudra un jour ou l'autre répondre sincèrement à cette question et attribuer une véritable identité à France 3.
Votre rêve de voir la chaîne Gulli devenir votre outil en direction de l'enfance et de la jeunesse s'est estompé. Envisagez-vous de faire de France 4 cette chaîne jeunesse ? Si tel est le cas, la part de programmation qui fait le succès actuel de cette chaîne ne pourrait-elle pas vous faire défaut ?
Je fais partie de ceux qui pensent que la suppression de la publicité à partir de vingt heures sur les écrans publics est un réel progrès. Il ne faut pas confondre la baisse actuelle de publicité observée sur tous les supports audiovisuels avec la disparition de la publicité. Il me semble que l'on peut expliquer la première par le fait que les dépenses publicitaires s'orientent vers d'autres supports que le vôtre, mais aussi par le resserrement du marché économique.
Enfin, je pense que l'augmentation de la redevance, considérée trop souvent comme un tabou, pourrait constituer l'un des modes de financement de l'audiovisuel public. Monsieur le président, la redevance française n'est-elle pas suffisamment en deçà de celle des autres pays européens pour que nous puissions nous offrir le luxe de l'augmenter ?