Votre constat concerne des migrants hommes arrivés en France pendant les Trente Glorieuses, après la décolonisation, qui ont travaillé dans les usines automobiles ou comme éboueurs. Ils sont confrontés à des difficultés en matière d'accès aux droits, de prise en charge sanitaire et d'hébergement. Ces problèmes peuvent être résolus à condition que cela corresponde à une volonté politique. Mais qu'en est-il pour la génération actuelle qui a subi des périodes de fort chômage ? Les problèmes posés seront-ils différents, compte tenu de la précarisation croissante ?
Considérez-vous que l'intégration est plus facile en milieu rural où la solidarité et la proximité sont plus fortes que dans les grandes villes où l'isolement semble plus grand ?
La situation dans les foyers dans lesquels cohabitent plusieurs générations est très préoccupante. Après avoir consacré leur vie à un travail pénible, les immigrés âgés pensaient pouvoir jouir d'une retraite paisible leur permettant de rentrer occasionnellement dans leur pays d'origine. Ils vivent très mal les problèmes posés par la prostitution et la drogue dans ces foyers.
Les petites résidences dédiées aux migrants sont-elles préférables aux grands foyers inhumains et mal entretenus, dans lesquels la pratique de la prière apparaît difficile ?
Quels sont les problèmes de santé spécifiques que rencontrent les immigrés âgés par rapport aux personnes dépendantes ?
Le rôle des cafés sociaux est primordial pour améliorer l'accès aux droits. Les associations peuvent sensibiliser les personnes aux droits auxquels elles pourraient prétendre.
Enfin, j'aimerais vous entendre sur la situation des femmes.