Dans le rapport d'exécution de l'exercice 2011 du COM, vous indiquez que la part de l'offre régionale a représenté 10,6 % des programmes diffusés sur France 3. Dans la région Bretagne, hors le journal télévisé régional, quatre heures de programmes régionaux hebdomadaires sont recensés : trois programmes en français et trois en breton. Ces derniers représentent une heure trente de diffusion par semaine quand, en Espagne, les programmes en galicien, basque et catalan occupent 168 heures. En outre, France 3 Bretagne a récemment annoncé l'interruption de la production de l'émission pour enfants en breton et les programmes dans cette langue tendent de plus en plus à se limiter au journal télévisé, alors que de nombreux auteurs de documentaires réalisés en Bretagne cherchent des diffuseurs.
Le Président de la République s'étant engagé à ratifier la Charte des langues régionales ou minoritaires du Conseil de l'Europe, charte qui demande « d'encourager et de faciliter la diffusion des programmes de télévision dans les langues concernées de façon régulière », quelles sont vos orientations en matière de programmes régionaux et en langue régionale, qui participent de la mission de service public de proximité de France Télévisions ? Comptez-vous proposer un temps d'antenne et des horaires de diffusion convenables ?
Voilà deux semaines, vous avez fait part à la presse de votre volonté de « passer d'une logique de rédaction par chaîne à une logique de rédaction pour toutes les éditions et tous les supports ». Comment pensez-vous donc préserver le caractère régional de France 3 au sein d'un audiovisuel public ainsi centralisé ?
Enfin, selon quelles modalités des conventions tripartites pourraient-elles être passées entre l'État, France Télévisions et les régions afin de permettre à un service public de télévision régionale de se développer, comme le fait Via Stella en Corse ?