La mobilité soulève une question plus large. En France, nous avons 7,4 % de médecins provenant de pays tiers contre 30 % au Royaume-Uni. La tendance en France est à l'augmentation, notamment dans les zones rurales. De façon plus large, cette question se pose dans une Europe où les distorsions sont de plus en plus importantes : avec le chômage massif des jeunes notamment, la mobilité est ambivalente … Elle peut conduire à une émigration massive des mieux formés – qui maîtrisent également le mieux les compétences linguistiques – vers des États où l'activité est plus forte. Cette mobilité – qui est un souhait – peut aussi avoir pour conséquence d'appauvrir certains États en ressources humaines … C'est un sujet qui va donc plus loin que la question du numerus clausus.
L'idée d'instituer un cadre commun paraît néanmoins intéressante, même si des différences de traditions existent entre États : à titre d'exemple, l'Allemagne intègre fortement l'alternance dans ses formations, alors qu'en France les parcours sont plus académiques. Il y a aussi des distorsions dans les exigences d'années de formation. Les équivalences ne sont donc pas toujours faciles à établir.
La proposition de conclusions a ensuite été adoptée à l'unanimité.
« La Commission des affaires européennes,