S'agissant de la concurrence des pays émergents, notamment dans l'aluminium primaire, la Chine investit énormément dans de nouvelles électrolyses à des coûts que l'on ne comprend pas toujours. Cette surcapacité explique en partie la baisse des cours mondiaux de l'aluminium. En ce qui concerne les produits transformés, nous ressentons la concurrence chinoise dans quelques secteurs particuliers, en particulier la feuille d'aluminium, pour laquelle la Commission européenne a accepté d'installer des barrières anti-dumping à l'importation. Nous ne ressentons pas encore trop cette concurrence dans le domaine des profilés en Europe, alors que l'Amérique du Nord, comme le Canada et le Mexique, se sont protégés après avoir connu une chute importante de production. Celle-ci est maintenant repartie. Pour notre part, nous souhaiterions que ces barrières anti-dumping puissent être posées avant que la catastrophe n'arrive. Trop souvent, la réaction se produit une fois que l'industrie a disparu tellement elle a souffert. Je ne sais pas quel moyen employer pour y arriver, mais je sais que cela est fondamental pour nous.