Je me félicite de la longévité d'une usine, construite en 1895. Les élus locaux ont cru qu'elle allait disparaître et elle a finalement trouvé un repreneur. En outre, elle est exemplaire en termes de rapports sociaux, je le souligne. Les relations entre les syndicats et la direction sont excellentes et ont permis de transformer avantageusement la pyramide des âges. Le groupe investit intelligemment : un investissement de 12 millions va permettre un traitement thermique très particulier qui va rendre l'usine encore plus performante par rapport à ses concurrents.
Pourtant, les contraintes existent, logistiques notamment. L'usine est enclavée et elle est paradoxalement tributaire de son concurrent ArcelorMittal, dont les installations ont été bloquées – pour faire sortir les rails, ce qui est un défi en soi compte tenu de la taille et des volumes en question. Vous êtes performants puisque vous exportez jusqu'en Inde. Comment parvenez-vous à vendre à des pays aussi éloignés ?
Un projet, nommé Europort Lorraine, est en cours en coopération avec les chambres consulaires et les collectivités locales. Que peut-il vous apporter ?
La répartition de vos débouchés en trois tiers va sans doute évoluer à l'horizon des dix ou vingt ans qui viennent. Dans quel sens ?
Enfin, le consortium ULCOS – Ultra Low Carbon Dioxide Steelmaking – devait réunir quarante-huit partenaires. Or, de fait, ArcelorMittal se retrouve un peu seul avec l'État français pour porter le projet, auquel Tata Steel était associé, même s'il concernait davantage la fonte que le rail.