Les cas de l'Espagne et de l'Italie sont à la fois intéressants et particuliers. Pour des raisons de restrictions budgétaires qui touchent les Chemins de Fer pour l'entretien de leur réseau ferré, il n'est pas rare de voir les producteurs domestiques de rails de ces pays bénéficier d'un soutien sans faille de la part de leur client national. Il nous est donc extrêmement difficile de gagner des affaires dans ces pays. Nous avons été déclarés moins disant sur certains appels d'offres. La préférence nationale pour soutenir la production du producteur local est apparue clairement puisque l'affaire a finalement été placée à Lucchini.
Nous aimerions, nous aussi, bénéficier du même genre de soutien dans le domaine du ferroviaire ou dans celui des transports urbains. Les villes et les ingénieries sont totalement impliquées dans la définition des spécifications techniques et dans le choix des prestataires, ce qui devrait être un atout. Les financements publics français devraient revenir en priorité à des sociétés françaises compétitives pour leur permettre d'être placées sur ces projets nationaux qui sont essentiels pour l'activité et la pérennité. Il est effectivement difficilement compréhensible de voir nos concurrents directs pratiquer des prix de dumping sur notre territoire tout en étant protégés sur leur marché. Nous constatons régulièrement que l'ouverture européenne et la réciprocité est inscrite dans les livres mais qu'elle ne se traduit pas toujours dans les actes.