Je tiens à signaler que cette mission est la première que l'Assemblée nationale a organisée sur ce thème. Pour autant, en 1992, j'avais été chargé par le parti politique auquel j'appartenais, l'UDF, d'assister à des réunions organisées à Paris sur le logement des personnes immigrées. On avait en effet pris conscience, au niveau national, que les personnes qui étaient venues travailler dans notre pays vingt ans, trente ou quarante ans auparavant, dans l'idée de rentrer au pays, étaient finalement restées et que leurs conditions d'hébergement n'étaient plus adaptées. Les foyers, avec leurs petites chambres et leurs espaces collectifs, leur convenaient dans le sens où elles voulaient envoyer le maximum d'argent dans leur pays. Mais à partir du moment où elles avaient décidé de vivre ici, ce type d'hébergement n'était plus compatible ni décent. On s'était par ailleurs rendu compte qu'avec l'âge, ces personnes rencontraient des problèmes de santé et perdaient en autonomie. Ainsi une première réflexion avait-elle été engagée. Mais elle l'avait été en dehors de l'Assemblée.
Les travaux de la mission vont donc aboutir au premier rapport officiel de l'Assemblée nationale sur les personnes immigrées âgées.