Madame Saragosse, les députés du groupe UMP se réjouissent que vous soyez proposée à la présidence de l'AEF car nous espérons que vous y transposerez votre réussite à la tête de TV5 Monde. Vous avez montré une grande habileté en ne nous présentant pas de projet au sens strict tout en dessinant des pistes de réflexions par les questions que vous laissiez ouvertes. J'aimerais néanmoins quelques précisions.
Vous avez indiqué que l'audiovisuel extérieur français était très respecté ; cela contredit d'autres points de vue. Pensez-vous réellement que ses analyses soient à ce point attendues dans le monde, et que la pratique du français à l'étranger soit encore telle que vous le souhaiteriez ? Cela nous mettrait du baume au coeur, mais qu'en est-il vraiment ?
Au sein de la mission d'information sur la réforme de l'audiovisuel extérieur de la France créée par notre Commission et celle des affaires étrangères lors de la précédente législature, certains parlementaires avaient émis l'hypothèse, par la suite rejetée, d'adosser l'AEF à France Télévisions. Comment concevez-vous le lien entre les deux entités : doit-il être institutionnel ou seulement pratique ?
Nous avons longuement débattu de la complémentarité ou de l'antagonisme entre les métiers de l'image et du son ; qu'en pensez-vous ? Peuvent-ils fusionner ou bien, comme certains syndicats nous l'ont affirmé, sont-ils incompatibles ?
Quand le déménagement sera-t-il achevé ? Ne pas déménager coûte cher. L'obstacle est-il technique, idéologique, voire psychologique ?
Nous nous étions également interrogés sur l'efficacité d'une double tutelle sur l'AEF, mais lorsque nous avons penché en faveur de la tutelle unique du ministère des affaires étrangères, le ministère de la culture s'en est trouvé marri. Quel est votre sentiment à ce sujet ?
Enfin, si votre candidature à la tête de l'AEF est retenue, qui sait si votre renommée n'égalera pas un jour celle de Louis Pasteur ?