Force est de constater que les écoles et les universités ne font pas toute sa place à la mémoire de l'immigration. Nous les encourageons sans relâche à travailler sur cette question, mais beaucoup de choses restent à faire. Le conseil régional d'Alsace a récemment organisé un colloque intitulé Mineurs du monde qui faisait l'impasse sur l'immigration marocaine.
Nous sollicitons les universitaires afin qu'ils étudient la reconversion des Français et des Marocains et qu'ils se prononcent sur la présence éventuelle de discriminations.
Nous avons travaillé avec une troupe de théâtre à l'écriture d'une pièce intitulée Mémoires d'un mineur marocain dans les houillères du Nord-Pas-de-Calais qui a été présentée dans les collèges et les lycées. Nous avons appris à cette occasion que les enfants issus de l'immigration marocaine ne savaient rien de l'histoire de leurs parents. Les artistes et les écrivains doivent s'intéresser à cette histoire et faire circuler leurs créations dans les établissements scolaires.