Reconnaissons qu'en tant que locataires d'un appartement en ville, nous admettrions difficilement que quelqu'un entre chez nous pour vérifier qui habite avec nous. Les associations de défense des immigrés expriment une gêne face à nos règlements intérieurs qui, conformément à la loi, prévoient la déclaration à l'accueil de tous les habitants occasionnels. À titre personnel, je ne serais pas opposé à la modification du décret, mais dans ce cas les gestionnaires ne seraient plus responsables des conditions d'occupation des établissements. La suroccupation des établissements accueillant des résidents originaires du Mali ou de Mauritanie, y compris dans les zones non tendues, a des raisons culturelles car ils sont obligés d'accueillir leur famille lorsque celle-ci est présente.
Pour nous, la suroccupation des locaux est un problème car elle provoque des surconsommations, mais nous pensons qu'elle cessera d'elle-même dès lors que les personnes jugeront qu'il est préférable de vivre seul dans 18 mètres carrés. L'usure accélérée des bâtiments me semble poser un problème plus grave. Il est facile de dire que nous n'accomplissons pas correctement notre service, mais je vous invite à visiter quelques foyers, vous comprendrez qu'il n'est pas toujours facile de respecter deux principes qui s'opposent, à savoir le respect légitime de la vie privée et le maintien de la sécurité des bâtiments.