Intervention de Alexis Bachelay

Réunion du 28 février 2013 à 14h00
Mission d'information sur les immigrés âgés

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexis Bachelay, rapporteur :

Je crois que vous avez parfaitement exprimé le décalage entre les projets d'Adoma et la réalité de la situation des chibanis. Bien évidemment, il n'est pas possible de faire en deux ou trois ans ce qui aurait dû être fait en dix ou quinze ans. Ce qui est mis en cause est davantage l'histoire et les évolutions que la situation actuelle d'Adoma. En tout état de cause, il faut conduire une réflexion globale, décloisonnée.

J'entends bien ce que vous dites sur les marges de manoeuvre dont Adoma doit disposer si elle souhaite accélérer le plan de traitement des foyers en cours. C'est un des éléments sur lesquels la mission pourra peut-être faire des propositions. Je souhaiterais ajouter qu'une période de dix ans est vécue très différemment selon que l'on a un emploi ou que l'on est à la retraite ou en fin de vie. Aussi, je crois qu'il faudrait réaliser un diagnostic afin de savoir où se trouvent les populations les plus âgées et mettre en place un plan d'urgence dans les foyers concernés. Pour les populations fragiles et âgées, qui vivent aujourd'hui dans des conditions très difficiles, le plan de traitement à dix ans ne peut pas être présenté comme une avancée. C'est un argument qu'elles ne peuvent entendre. C'est pour cela qu'il faudrait adosser aux investissements stratégiques en cours un plan d'urgence pour remédier aux situations les plus problématiques. Ce plan pourrait être ciblé sur les foyers d'Île-de-France, qui connaissent une situation très particulière que l'on ne retrouve pas véritablement dans d'autres régions. Il faut faire davantage là où les besoins sont les plus importants.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion