Madame la future présidente de l'AEF, j'ai beaucoup apprécié l'une de vos formules qui fait écho à une préoccupation récurrente de notre Commission : vous avez dit refuser l'amnésie collective et vouloir laisser le temps de comprendre, pointant ainsi l'une des dérives de nos médias où l'urgence, la culture de l'immédiateté et le zapping se substituent parfois au recul nécessaire à la réflexion. Pourtant, les médias ont également pour rôle d'informer, de former et de défendre de grandes causes – ainsi avez-vous mentionné les droits des femmes et la laïcité – et, plus généralement, comme vous l'avez dit, l'héritage de la philosophie des Lumières. Comment concilier tout cela ? Quoi qu'il en soit, votre volonté de promouvoir la vocation citoyenne de ces médias plaide en faveur de votre candidature, tout comme la conception que vous avez affirmée d'un projet concerté et d'une méthode qui, fondée sur la clarté et le dialogue, n'exclut pas la rigueur, comme vous l'avez excellemment énoncé. Je vous en remercie.