Intervention de Michel Liebgott

Réunion du 27 février 2013 à 11h00
Commission d'enquête chargée d'investiguer sur la situation de la sidérurgie et de la métallurgie françaises et européennes dans la crise économique et financière et sur les conditions de leur sauvegarde et de leur développement

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Liebgott :

Au moins, vous ne pratiquez pas la langue de bois ! Je suis heureux de vous avoir entendu dire qu'il faut le meilleur personnel pour avoir le meilleur acier. En Lorraine, en Moselle, nous avons les deux. Cela reste vrai chez ArcelorMittal, avec l'Usibor, mais aussi chez Tata Steel, qui produit des rails de très grande qualité, exportés en Inde et utilisés en France.

En ce qui concerne ArcelorMittal, la vraie question n'est pas de savoir s'il va arrêter ou non sa production en Europe, même s'il est permis de se la poser. En France, la production, qui ne cesse de baisser, est aujourd'hui de 15 millions de tonnes d'acier, ce qui n'est pas suffisant pour satisfaire nos besoins. Une reprise de Florange par Duferco, auquel se serait associé Severstal, aurait-elle mieux garanti le maintien de l'activité sidérurgique sur notre sol ? Mittal est un colosse aux pieds d'argile. Est-il notre meilleur atout ? Mais il est trop tard pour se poser ces questions : nous n'allons pas imiter ce qu'ont fait les Sarrois il y a quinze ans.

La production d'acier s'élève à 145 millions de tonnes. Atteindra-t-elle à nouveau les 180 ? La stratégie actuelle des groupes européens permettrait-elle de répondre à une hausse de la demande ou risque-t-on véritablement d'être envahis de produits chinois ? Aujourd'hui, les Chinois viennent voir comment nous travaillons ; demain, ils parviendront à fabriquer des produits de qualité équivalente. Le fait que les constructeurs automobiles soient installés à proximité des usines nous prémunit-il de ce risque ?

Le procédé ULCOS peut-il nous permettre de rester parmi les meilleurs ? Est-il envisageable de l'employer à Florange, avec un seul haut fourneau, si l'on ferme la filière liquide ? Car même s'il ne s'agit que de produire 500 000 tonnes, ce procédé s'intègre dans un ensemble.

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