À une certaine époque, la sidérurgie bénéficiait de ses propres centres de formation et la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) permettait d'adapter les compétences aux besoins.
Au-delà de l'image négative des métiers de l'industrie, représentation erronée pour qui connaît les usines d'aujourd'hui, ne pensez-vous pas que la baisse continue des effectifs de la sidérurgie empêche les jeunes d'imaginer une carrière dans cette branche d'activité ? Ne devrions-nous pas mettre davantage en lumière la polyvalence de ces métiers qui permet aux salariés de travailler ensuite dans d'autres secteurs ?
En Lorraine, nous avons ouvert, après l'arrêt de Gandrange, un centre de formation pour jeunes, avec notamment l'idée de lutter contre le sentiment de démoralisation que peut induire la fermeture d'un site. Les entreprises n'ont-elles pas conduit un mouvement d'externalisation de certaines activités trop important ? La précarité, qui s'est nourrie du développement de la sous-traitance et du travail partiel, n'a en effet pas contribué à rendre les métiers industriels attractifs.