Elles jouent un rôle marginal.
Les disparités de niveau d'activité selon les secteurs se retrouvent évidemment dans l'évolution des salaires : ceux-ci stagneront dans l'automobile en 2013, alors qu'ils croîtront de 3,5 à 4 % dans l'aéronautique. La dualité du marché du travail engendre ainsi d'importants problèmes, constat que nous partageons avec les organisations syndicales. À force de renforcer certains secteurs, on précarise les autres, dans lesquels dominent les CDD, l'intérim et la sous-traitance.
Nous réfléchissons, avec les représentants des salariés, aux moyens de favoriser le maintien des seniors dans l'emploi, sujet qui est étroitement lié à un second : celui de la prévention de la pénibilité. Les conditions de travail restent dures pour certains salariés, mais elles se sont considérablement améliorées au cours des quarante dernières années et ce mouvement va se poursuivre. Cependant, il arrive qu'il produise des effets pervers : certains salariés perçoivent ainsi une prime de pénibilité qui représente 20 à 30 % de leur rémunération et, tout naturellement, ils répugnent à renoncer à cette source de revenu… Nous avons donc imaginé des solutions – malaisées à appliquer – comme la création d'un compte épargne-temps qui permet de partir plus tôt en retraite et qui ne contraint pas les employés à occuper un poste pénible pour le surcroît de rémunération qu'il offre.
Oui, certains territoires ont été particulièrement touchés par la perte d'emplois industriels, mais nous croyons à l'industrie ! Nous ne pensons pas pécher par excès d'optimisme lorsque nous prévoyons une baisse, de 1,4 à 1,3 million de salariés, des effectifs employés dans la métallurgie ! Simplement, le déclin de l'industrie ne nous paraît pas inéluctable, surtout si nous parvenons à résoudre le problème de la formation et des compétences.