Intervention de François-Michel Lambert

Réunion du 3 avril 2013 à 16h30
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois-Michel Lambert :

Je vous remercie de votre vision du développement soutenable. En effet, nous n'avons pas d'autre choix que d'emprunter cette voie, car elle seule permettra d'assurer l'équilibre entre l'écologie, l'économie et le social, l'économie ne devant pas primer sur l'écologie.

C'est pourquoi vous avez souligné la nécessité de changer notre modèle de développement pour passer d'une économie linéaire fondée sur le prélèvement, la transformation, la consommation puis le rejet des ressources, à une économie circulaire où rien ne se perd ni ne se crée mais où tout se transforme – ce qu'a toujours fait la nature.

Nous constatons pourtant des écarts entre les paroles et les actes. Ainsi, au plan international, alors que le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) soutient La Plate-forme de l'industrie verte – Green Industry Platform –, partenariat dans lequel de nombreux pays et ONG internationales se sont engagés, n'est-il pas paradoxal que les gouvernements européens en soient absents, à l'exception notable du Danemark, de la Pologne et de la Suède ?

Alors que les entreprises des pays européens sont volontaristes pour changer leur modèle en direction de l'économie circulaire, fondée sur l'écoconception, l'écofonctionnalité et le recyclage, pourquoi les gouvernements restent-ils si frileux ? En quoi l'Europe pourrait-elle accélérer cette mutation qui vise à passer de la productivité du travail à la productivité des ressources ? Cela permettrait d'engager au plus vite l'Europe dans ce seul modèle soutenable.

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