Bien des filières d'enseignement indispensables à nos métiers – la forge, la fonderie, l'aciérie et l'élaboration – n'existent plus. D'autres – comme le contrôle non destructif – n'ont jamais existé. L'entreprise s'est donc structurée pour former dans ses murs. En partenariat avec l'éducation nationale, nous travaillons avec l'Association de formation professionnelle de l'industrie (AFPI) et l'Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM) pour mettre au point des formations adéquates. Nous montons actuellement un centre d'hébergement et de formation en alternance sur le site des Ancizes.
Mais la plus grande difficulté à laquelle nous sommes confrontés consiste à attirer les gens chez nous. Le taux de renouvellement du personnel hors retraites ne représente que 1 % chez Aubert & Duval ; le problème n'est donc pas de garder les salariés – une fois embauchés, ils restent dans l'entreprise –, mais de les faire venir. De concert avec l'UIMM, nous travaillons à améliorer l'image de notre industrie. Nous invitons les enseignants à visiter nos sites et intervenons dans les collèges, voire plus tôt, car c'est à ce stade que les jeunes choisissent leur avenir et qu'il faut leur faire découvrir des métiers. Ainsi, participer à une animation où ils doivent concourir pour construire une voiture de course leur montre – de façon plus concrète qu'un cours – ce qu'est la technologie. Nous avons besoin de ce type d'actions, mais également de systèmes de formation aux règles plus simples.