Nous recevons aujourd'hui M. Pierre Mayeur, directeur de la Caisse nationale d'assurance vieillesse (CNAV), M. David Clair, directeur juridique et de la réglementation nationale, et M. Rémi Gallou, chargé de recherche à l'unité de recherche sur le vieillissement, accompagnés de M. Pierre Gallet, élève de l'École nationale supérieure de sécurité sociale.
La CNAV et son réseau régional gèrent la retraite obligatoire de base des salariés de l'industrie, du commerce et des services, soit, en 2011, 69 % des actifs et plus de 13 millions de cotisants.
La très grande majorité des immigrés âgés qui ont acquis des droits à une retraite contributive relève du régime général mais vous pourrez également préciser vos relations, en la matière, avec les régimes complémentaires obligatoires ainsi qu'avec le régime agricole, celui des indépendants, ou certains régimes spéciaux plus particulièrement concernés, tel celui des mines. Je précise que nous entendrons tout à l'heure le service de l'allocation de solidarité aux personnes âgées de la Caisse des dépôts et consignations, qui verse l'allocation de solidarité aux personnes âgées – l'ASPA – aux personnes qui n'ont acquis aucun droit auprès d'un régime de retraite, alors que vous-mêmes êtes amenés à verser l'ASPA différentielle aux personnes ayant obtenu de faibles droits à une retraite contributive.
Les sujets qui relèvent du champ des travaux de notre Mission vous sont familiers. La CNAV a mené au début de la décennie 2000 une grande enquête sur le passage à la retraite des immigrés, dont le champ recouvrait cependant à la fois les immigrés européens et ceux provenant des pays tiers. Il en est résulté une étude importante, à laquelle M. Gallou a contribué, en s'intéressant à la spécificité des immigrés isolés résidant en foyer de travailleurs migrants. Il serait utile de savoir comment la situation a évolué depuis lors.